vendredi 7 septembre 2012

Bienvenue à Vaudreuil... PLQ


Ce serait presque un pléonasme de dire que la soirée du 4 septembre fût forte en émotions de toutes sortes.  Dites « 4 septembre 2012 » et tout est là, tel un nouveau mot en novlangue.
Mais si l’on regarde par la lorgnette de la haine perceptible derrière l’attentat de fin de soirée, on peut en effet se poser une question : Est-ce le geste d’un halluciné misogyne croyant aux vertus du puritanisme « Canadian » ou bien le résultat de l’influence des opinions polarisée à la mode en nos jours?  Je ne sais trop quoi répondre.  Et parce que je crois à un geste isolé malheureux, j’aimerais tourner la page de ce « glitch » et m’épivarder sur ce qui nous attend réellement lors de la prochaine session parlementaire. Donc en guise de conclusion pour ce blogue qui fermera ses portes d’ici peu, voici mon dernier regard posé sur cette folle campagne.
Premièrement, peu de surprise dans Vaudreuil.  L'on pourrait mettre la faute aux communautés anglophones combinées d’Hudson et de L’Île-Perrot, ou bien sur le fort partage des votes entre la CAQ et le PQ, pendant que Marcoux se faufilait lentement. Toute cette analyse est bien inutile à ce moment-ci et ne changera rien à la réalité.  La région de Vaudreuil-Soulanges entre donc dans une ère de potentielle invisibilité grâce à nos nouveaux députés d’arrière-bancs qui n’auront même pas la balance du pouvoir.  Ce sera plutôt la CAQ et les 2 députés de Québec Solidaires à l’Assnat qui décideront si telle ou telle loi ou proposition mérite d’être adoptée.  Mais pour le reste, comme mentionnée dans un billet précédent, nos bons députés rouges feront leur travail local, routinier.  Je peux m’attendre à ça.  Mais en ce qui concerne les décisions d’ordres nationales tels l’hôpital régional et l’amélioration de l’offre de transport que nos communautés demandent, notre vote rouge m’indique des délais à prévoir.  Notre région n’est plus dans le camp du pouvoir…
Si l’on fait abstraction de la vague orange de l’an dernier, comment comprendre qu’au niveau fédéral, la région a participé à l’élection et la réélection de la souverainiste Meili Faille?  Serait-il donc possible de conclure que Vaudreuil et Soulanges ne votent pas pour un parti, mais pour une personne?  Ce qui me fait dire que la seule façon de se débarrasser du parti Libéral dans le coin serait une démission d’Yvon Marcoux suivant une élection partielle combinée à l’apparition d’une personnalité hyper connue et aimée par la communauté locale, comme l’était Meili Faille.  Ceci ravive donc l’espoir qu’un jour la couleur pourrait changer chez nous et que l’esprit du château fort n’est finalement qu’une fabulation usée qui ne sert qu’à raviver les purs et durs du PLQ.
En attendant ce jour divin, ce miracle peu probable, acceptons et surtout félicitons humblement Yvon Marcous et Lucie Charlebois, en espérant qu’ils mettront la même ardeur au travail comme députés d’opposition que lorsqu’ils étaient au pouvoir. Sinon, c’en sera fait d’eux d’ici un an, date à laquelle je prédis déjà une élection générale à cause de l’état minoritaire du PQ.
 Pour le reste, je retourne dans mes vielles pantoufles.  Vous pourrez me suivre sur La libre pensée de la seigneurie, comme avant. http://librepenseedelaseigneurie.blogspot.ca/
Merci d’être passé ici et au plaisir de vous revoir en mes terres.
Sir Seb

Mise à jour: Monsieur Yvon Marcoux est ému... et moi aussi.  Espérons que cette émotion se traduira par du travail concret, tel qu'il le décrit dans cet article du journal local:  http://www.journalpremiereedition.com/Elections-2012/2012-09-07/article-3070086/Fier-de-representer-Vaudreuil/1

lundi 3 septembre 2012

Le déserteur



Il est un temps ou il faut s'avouer des choses. J'avoue que je glisse. Avec la situation autant mondiale que locale qui tend à se cristalliser autour d'un dogme libertarien de droite, je glisse. Oui, je glisse vers la gauche en réaction profonde à cette volonté d’individualisme crasse qui épouse nos mœurs modernes comme on épouserait son nombril. Appelez-moi vertueux. Appelez-moi idéaliste ou communiste, moi je m'appelle humaniste dans le sens Montaignien du terme. L'appel de l'équilibre et du juste retour de « la valeur » des choses est plus fort que le désir de pouvoir absolu. Assis sur l’inévitable luge de la souveraineté, je glisse lentement vers un désir d'équitabilité.

Je veux plus que des élections à date fixe. Je veux une proportionnelle.

Je veux plus qu'une indexation des frais de scolarité. Je pense que la gratuité est nécessaire pour l'accessibilité des cerveaux qui ne peuvent concrètement mettre en lumière leur talent... pour notre bien.

Je veux un meilleur étiquetage des produits, une nourriture plus souveraine et une gestion de nos terres qui cohabite avec la nécessité de croissance économique intelligente.

Je veux un plus grand respect de l'environnement.

Je veux que notre culture rayonne et favorise la créativité pour la continuité de ma langue.

Je suis pour une meilleure redistribution des richesses, même si cela me demande un plus grand effort fiscal.

Je pense aussi que la croissance à outrance n'est pas une bonne idée à long terme.

Je crois que l'idée d'une Pharma-Québec nous permettrait d'avoir des médicaments à meilleur coût.

Je crois que je glisse lentement vers une idée plus humaine de faire de la politique où la langue de bois n'a pas sa place et où l'on place les gens en avant. 

Je crois que je vais passer de l'autre côté de la clôture du PQ. 

Je crois que je vais voter Québec Solidaire pour la première fois.

Appelez-moi communiste, pelleteux de nuages ou idéaliste. J'assume pleinement mon choix, car je crois que ce que propose Québec Solidaire se rapproche plus de mes valeurs profondes. Et même si je sais que le Parti Libéral gagnera dans mon comté pour notre plus grand malheur, voilà que mon vote est le message que j’envoie à nos dirigeants. Et j'en suis fier.