vendredi 31 août 2012

Mais où sont les chiffres?



Encore une journée crève-cœur. Je dois éliminer un parti dans mon processus décisionnel pour un vote éclairé mardi prochain.  Après cet article, il ne me restera que 2 partis dans MA course.  Ma décision d’éliminer Option Nationale à ce moment-ci de la campagne n’est donc pas facile à prendre.  Mais elle s’inscrit dans mon désir de totale transparence et de besoin d’informations claires et précises.  Les enjeux de l’élection actuelle le demande. Ainsi, prenons juste l’exemple suivant : les chiffres pour la culture déduite des cadres financiers que j’ai vu sur les sites web respectifs des partis.
Un tableau comme ça, mois ça me parle.  Or, on sait que la culture dans le sens large du terme semble souvent passer au second rang (et même troisième) chez les partis politique (en débat à tous le moins). Par le fait même, elle passe aussi 100 pieds par-dessus la tête du citoyen moyen.  Comme le démontre un article du journal local, peu d’argent se retrouve dans nos organismes culturels et sociaux locaux.  L’argent est principalement investi au niveau national, comme si cela avait un impact direct et immédiat sur nous…
Or quel est le lien avec l’élimination d’Option Nationale dans mes choix? Regardez bien le tableau.  Il n’y a aucun chiffre sous Option Nationale!  Pas de cadre financier!  Comment puis-je me faire une idée juste de ce que mon vote engage comme dépenses pour la culture et tous les autres aspects financiers si je n’ai que des intentions et propositions comme source d’information?  Soyons clair, au contraire de trop de gens, je pense encore que la souveraineté est un enjeu important pour le Québec. Option Nationale réponds à mon désir en ce sens.  J’aime aussi beaucoup Jean-Martin Aussant et je souhaite ardemment qu’il soit élu dans Nicolet-Bécancour afin de conserver cette voix et cette option pour le futur et le bien de notre démocratie.
Toutefois, je ne peux donner mon vote comme un chèque en blanc.  Le cadre financier du PQ et de Québec Solidaire me semblent solides et cela me rassure.  Surtout du côté de la culture, vu les montant et les propositions qui y sont associées.  Dans mon comté, Julien Bédard, candidat intéressant mais peu expérimenté, frôle les 2-3% selon les sondages.  Mon vote prendrait une teinte Option Nationale si je résidais dans Nicolet-Bécancour.  Mais l’enjeu de Vaudreuil, c’est entre autre de déloger Yvon Marcoux du parti Libéral et aussi de donner une voix plus progressiste à notre comté qui jouit d’une croissance exceptionnelle.
Ainsi, c’est avec regret mais de façon convaincue que j’élimine Option Nationale de mes… options pour 2012.  Ne reste donc que Québec Solidaire et le Parti Québécois dans mes choix.  Décision finale : lundi au plus tard. À suivre…
En terminant, vt voici la situation dans Vaudreuil à l’heure actuelle.
http://votestrategique.com/fr/vaudreuil

Pas de sang, mais des gagnants quand même


Voici ma courte impression du débat d'hier soir dans le comté de Vaudreuil.  Les candidats locaux étaient invités à rencontrer les citoyens et à répondre et débattre sur des questions posées par le public.  Qui était le grand absent pensez-vous?  Eh oui!  Monsieur invisible lui-même, celui qui prend pour acquis les vote du comté et qui s'assoit sur une prétention que le comté lui est acquis de toute façon: Yvon Marcous du PLQ.  Honte à lui!  Trop peureux pour venir discuter légitimement avec les citoyens.  On prétextait un changement d'horaire? Mon oeil oui...

De toute façon (dans l'ordre) Julien Bédard (ON), Etienne Ouellet (Union Citoyenne Quebec), Martin Legault (CAQ), Julien Leclerc (Verts) et Marc-André Pilon (QS) étaient à l'heure et prêts.  Kim Comeau (PQ) est arrivé 15 minutes en retard, retenu quelque peu dans une activité de financement  dans un souper avec un organisme social bénévole appelé Arc-En-Ciel.... trop tard pour ma photo aussi... Situation donc pardonnable.
Or, j'ai eu une agréable surprise en écoutant le candidat de UCQ. Il parle trop vite, mais amène des idées intéressantes qui sont un peu collées sur la CAQ, mais qui montrait une fougue notable. Au-delà de l'absence très remarquée de Yvon Marcoux du PLQ, Julien Leclerc du parti vert et Marc-André Pilon de QS se sont très bien tirés d'affaire. Aussi, Martin Legault semble à l'aise avec le public, mais a tendance à s'épivarder en chiffre et technocratie endormante. J'ai été très déçu de la réponse plutôt brusque et froide de Kim Comeau sur la question de la  souveraineté qu'un citoyen a soulevé (plutot brusquement aussi dois-je admettre).
Les gagnants à mon avis? Exæquo: Marc-André Pilon de Québec Solidaire malgré quelques manques sur la conaissance des détails de sa plateforme et Martin Legault de la CAQ malgré sa technocratie apparente. Le perdant est évidemment Yvon Marcoux. On peut facilement l'oublier.  Mais est-ce que les gens de Hudson sauront aussi lui faire payer cet affront? On verra le 4 septembre.  Finalement, j'aurais aimé un Julien Bédard d'Option Nationale plus compétitif dans ce débat. Il y a du travail à faire du côté de ON.  Mais il est fort sympathique... ce qui ne fait pas nécessairement gagner une élection.


mercredi 29 août 2012

Vers le triste rejet du parti Vert



Depuis mercredi le 29 août, il ne me restait officiellement que 4 choix pour le vote du 4 septembre prochain. Les finalistes dans ma course comme indécis étaient le Parti Québécois, Québec Solidaire, Option Nationale et le Parti Vert.  Pourquoi l’absence du PLQ et de la CAQ? Simplement parce que comme une bonne majorité de Québécois, l’apparence de corruption, la gestion du conflit étudiant et les faux départs des projets de gaz de schiste et du plan nord m’ont fait rayer le PLQ bien avant la campagne électorale. Mais entre vous et moi, je n’ai jamais voté pour le PLQ et je ne vois pas le jour où cela arrivera. C’est viscéral. Et la CAQ? J’y vois une trop grande concentration d’opportunistes dont certains vires-capot qui m’ont donné un signal peu reluisant d’intégrité pour ce parti. La CAQ veut trop en si peu de temps que s'en est louche.  Faire du changement de façon précipité, ça ne cadre pas avec mes valeurs.  Et elles cadrent plus du côté centre-gauche. Donc…
Pourquoi j’élimine le parti vert (dont le très bon candidat Julien Leclerc dans Vaudreuil) à ce moment-ci? Comment oserais-je renier mes valeurs profondes environnementalistes et de vertus vertes?  Je considère que l’état actuel des choses mérite un vote plus approprié pour le moment.  Sachez que je suis membre du parti vert du Canada et que je partage les idées et valeurs de ce parti et de sa branche québécoise. Toutefois, ma décision d’éliminer les Verts n’a rien d’idéologique, mais elle a plutôt tout du politique.  Cette élimination est stratégique, car même si j’encourage leurs idées, ils ne feront pas parti du gouvernement actuel et le sujet de l'indépendance m'est encore important. Et l’enjeu de foutre le PLQ dehors est très présent pour flirter (comme je l’ai déjà fait) avec le parti Vert, comme je l'ai fait dans le passé.
Meilleures chances à mon ami Julien Leclerc et son parti (qui récoleront probablement 4 à 5 % des voies) mais je passe mon tour vert pour le moment.  Une proportionnelle pourrait assurément attirer mon vote de leur côté.  Mais pour l’instant… il ne me reste qu’Option Nationale, PQ et QS à départager avant mardi. À suivre…
P.S. : Vous pouvez aussi suivre « visuellement » l’évolution de mes choix en cliquant juste là.

mardi 28 août 2012

L'influence du comté voisin est-elle possible?


Existe-t-il un effet de masse ou d'influence venant des comtés voisins? Le vent peut-il tourner par le seul fait qu'un comté voisin tourne au bleu? Est-ce que la population est au courant de cet état de fait et est-ce que cela influence ses intentions?
Selon le site « Too Close To Call », mon comté voisin le comté de Soulanges où règne  la populiste Lucie Charlebois du PLQ depuis 2003 semble arriver à sa fin.  En effet, André Bouthillier du PQ pourrait ravir le comté; une exception depuis la vague du PQ de 1976. Comme l’indique les récents sondages, le PLQ perd le pouvoir, usé et mal aimé.  Faudrait-il prendre exemple sur Soulanges pour mon comté de Vaudreuil? Et si Yvon Marcoux du PLQ devenait orphelin dans la région? Ses citoyens seraient bien avancés d’avoir un député dans la troisième opposition, non?  Déjà que Yvon Marcoux est devenu et restera un député d’arrière-banc…   Advenant cette option,  cela pourait même le forcer à une éventuelle démission de sa part.  Et voilà que revient en force l’idée du vote stratégique.  Sans complètement nier nos convictions profondes, il serait plus efficace pour la région d’avoir deux député du même camp à l’Assnat.  Avec ses 27% d’intentions de vote, le PQ (Kim Comeau)ne semble pas assez fort pour déloger Marcoux, même si ce dernier est en chute libre comparé à 2008. La base votante du PQ dans Vaudreuil reste inchangée depuis très longtemps.  Mais il y a l’option de la CAQ (Martin Legault), sérieuse option à considérer pour déloger la vieille et infâme PLQ.  Si l’on oubli le cœur quelques instant, vu la croissance fulgurante de nos régions, il faut garder en tête qu’à ce moment-ci de la campagne, voter pour le PLQ dans Vaudreuil veut aussi dire se mettre au rancart.  Que vous soyez souverainistes ou non, l’heure est grave.  Afin de conserver une visibilité méritée pour notre région, il faut voter de façon à ce que la région rayonne d’une seule voix.  Oubliez la question nationale un moment.  L’enjeux est de savoir si nous voulons un régime qui use de corruption et de copinage ou sur le changement de garde, peu importe laquelle.

Et dans votre coin, vous retrouvez vous dans une situation similaire?

dimanche 19 août 2012

Et si on se la jouait localement?


Le débat des candidats dans le comté de Vaudreuil et celui de Soulange aura lieu le 21 août 2012 à 13 h et 16 h respectivement. Vous pourrez suivre cet important événement via la web télé régionale ici. Le mot clic (hashtag) #debatvs sera aussi le point de rassemblement pour toutes les "twitterettes" et tous les "twiterraux".  Notre région fait partie de la couronne sud de Montréal et subit une croissance impressionnante depuis quelques années. Entre autres, Vaudreuil-Dorion voit sa population augmenter de 30 % en 6 ans et Pincourt de 28 % selon Statistique Canada http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2011/as-sa/fogs-spg/Facts-csd-fra.cfm?Lang=Fra&TAB=1&GK=CSD&GC=2471083. Par ailleurs, le pic de croissance n'est pas encore atteint dans la plupart des villes de notre comté.

Il est donc permis de considérer que le paysage politique est aussi en évolution, sachant que beaucoup plus d'immigrants, mais aussi de jeunes familles viennent s'y installer. Il est important de savoir que l'âge dominant dans ces deux villes entre autres se situe entre 30 et 50 ans. Je reviendrai sur l'image politique des nos villes sous peu.

Or, est-ce que les candidats locaux sont bien conscients de l'effet de cette croissance et de l'impact que cela aura sur leur travail dans le comté et au niveau national? Le débat local permettra de vérifier cela. Basé sur les différents programmes des partis en présence, soir PLQ, PQ, Québec Solidaire, CAQ, Vert et Option Nationale, voici quelques questions que les débatteurs devraient traiter pour une meilleure vue sur les enjeux régionaux des comtés de Vaudreuil et Soulange, toutes deux gérées aussi par une MRC du même nom. Ces questions peuvent facilement se transposer à d'autres comtés similaires comme Mirabel. Je mettrai à jour ce billet une fois le débat local effectué.
  • Environnement
    • Depuis le rapport de la CMM avec son PMAD, l’étalement urbain devient un concept qui se discute. Quelle est votre opinion à ce sujet et quels sont les moyens pour mieux contrôler l'étalement urbain? http://pmad.ca/

  • Santé et communauté
    • On connaît tous le projet d'hôpital dans Vaudreuil. Au-delà de ce projet, y a-t-il un dossier pressant en particulier qui sera dans vos priorités pour la région?

  • Économie
    • Le transport collectif s'est apprécié dans la région grâce au train de banlieue, mais nous ne pouvons encore parler d'efficacité des déplacements. Vu l'arrivé de l'autoroute 30 et de la connexion nouvelles avec des villes comme Beauharnois et Châteauguay, outre le seul domaine logistique, comment prévoyez vous mettre en valeur ce nouveau pôle économique en devenir?
    • Comment pensez-vous que l'extraction et gestion des ressources d'énergies ou de matières premières, qui ne sont pas particulièrement présentes dans notre région, auront un impact économique positif pour nous?

  • Culture
    • Le regard culturel s'est peu ou pas posé sur la campagne électorale. De plus, il y a peu de ressources pour la relève d'ici. Quels sont vos projets pour la région en culture et pourquoi?

  • Politique Nationale
    • Enfin, à l’échelle nationale, quelle serait la priorité, comme député, que vous pousseriez à l'Assemblée nationale?

      Et vous? Avez vous de bonnes questions à leur poser?

vendredi 17 août 2012

Web 2.0 : Un champ de mine en campagne (électorale)

Il y a plusieurs façons de se donner de la visibilité en campagne électorale.  La plus concrète est sans contredit les bains de foule. Aller là où les citoyens se trouvent (festivals, parc, fêtes et centres commerciaux), c’est comme ça qu’on prend réellement le pouls de notre communauté.  Car il ne faut pas se le cacher, rare sont les citoyen qui iront à la rencontre de leurs candidats de leur propre chef.  Toutefois, les versions électroniques des journaux locaux offrent une visibilité très intéressante aux candidats.  En attendant le débat de mardi, c'est une façon sans grand risque pour les candidats de se faire valoir.  Encore faut-il bien connaître son programme et être convainquant...

http://www.vaudreuil-soulanges.tv/reportages/elections-provinciales-quebec-2012/elec-009-la-question-de-la-semaine/elec-009.html
Mais il y a aussi les inévitables réseaux sociaux pour faire passer un message ou rejoindre un autre type de clientèle (Twitter, Facebook et Youtube, Instagram, blogues personnels). Ici encore, il ne faut pas se leurrer. Jouer dans les réseaux sociaux est très dangereux en politique.  C’est un vrai champ de mine. Les journalistes et organismes officiels y sont, mais les trolls aussi. Ce que vous y dites ou faites peut se propager à la vitesse de la lumière et se retourner contre vous.  Il faut une bonne dose d’humilité pour y être; Une bonne dose d’humour et d’autodérision aussi. Mais pourquoi y être?
Parce qu’en 2012, on a plus le choix.  Même si, disons, seulement 20% de la population (ce qui me semble un chiffre élevé) suit la campagne électorale via les réseaux sociaux, dans certains comtés ce 20% mieux informé peut facilement faire une différence.  Mais c’est aussi des endroits pour paraître plus humain.  Je dirais même paraître normal et non moulé sur une ligne de parti.  Avec le cynisme et le désintéressement de la population qui se sont installés durant la dernière décennie, discuter et être présent sur le web 2.0 permet une sorte de réconciliation avec la politique.  C’est une nouvelle forme de démocratie participative.  Il y a du bon, mais il y a aussi le mauvais qu’il faut savoir contrôler.
Comment le contrôler quand on est un politicien?  On utilise froidement le web 2.0 comme un babillard et on se vautre dans l’un des types suivants :
·         Le type « Erreur 404 »


L’absent est celui qui est incapable d’utiliser les nouvelles technologies.  Peut-être est-il trop vieux ou a-t-il peur. Ce sont souvent les organisateurs ou partenaires de l’absent qui gèrent les courriels, s’il en a un.  Mais pourquoi est-il absent?  Entre autre parce qu’il prend souvent son comté pour acquis et que de créer des remous pourrait lui être fatal. La sphère web est souvent impardonnable car encore très (trop) anonyme.  Dans Vaudreuil, il n’y a pas de total absents web chez nos candidats. Mais depuis peu, Martin Legault de la CAQ en est devenu un.
·         Le type « fer à repasser »

Celui que toute maman voudrait avoir comme fils ou fille. Ça c’est le type qui est le plus utilisé. Les gens aiment ça quand on a l’air professionnel et bien mis.  On entend le candidat réciter une rhétorique épurée, propre et sans bavure.  La cravate droite, le pantalon repassé, les décors mielleux et les cui cui…  Pour ma part, je trouve cette façon de faire bien inintéressante.  Le contrôle de l’image semble passer avant la vérité.  Le message commun d’un parti surpasse la personnalité profonde du candidat et efface toute humanité tangible.  Notre champion local de ce type est Yvon Marcoux (PLQ), avec ces apparitions multiples dans les photos léchées de sa page Facebook (très très peu utilisée).  Ce dernier ne permet même pas un échange avec ses citoyens sur le web.  Parlez-moi de courage!  Oui c’est propre et sans reproches, mais c’est « plate à mort », comme un épisode de « Les feux de l’amour » ou les pages immobilières du journal local.  Pas loin derrière est Kim Comeau du PQ.  Malgré son beau côté maladroit charmant de sa vidéo de présentation sur You Tube juste ici, Kim Comeau semble user de vieilles stratégies politiques qui ne brouillent pas l’eau, malgré son jeune âge.  Je me serais attendu à plus de dynamisme et à un message plus personnalisé des propositions du PQ.  Pour le moment, j’entends une cassette. Mais bon, je suppose que le risque de dérapage est trop grand pour un parti qui aspire à prendre un comté Libéral fort.  C’est vrai qu’on le voudrait tous comme ami, frère ou fils.  Est-ce que ça en fait un bon candidat?
·         Le lâché « lousse »

Nous avons eu pour un court moment la chance d’avoir un lâché « lousse » en la personne de Matin Legault de la CAQ.  Après sa nomination comme candidat en début d’été, on pouvait le suivre allègrement dans des commentaires très intéressants et même quelques échanges libres avec des internautes dans Twitter.  Mais depuis sa maladroite déclaration (juste ici) sur sa page facebook en rapport à l’organisation d’une soirée de financement pour la CAQ, c’est le silence radio. Je le comprends.  Mais après avoir fait amende honorable en précisant l’objectif du commentaire sur sa propre page, nous pourrions espérer un retour.  Mais ce n’est pas le cas.  Je trouve qu’il n’y a pas assez de lâché « lousse » en politique.  Mais attention, « lâché lousse » ne veut pas dire perpétrer des âneries.  Je dirais plutôt être libre, respectueux mais intéressant.  D’autres candidats du type lâché « lousse » sont Julien Leclerc des Verts et Julien Bédard de Option Nationale.  Tous deux tweet allègrement sans censures.  Tout en présentant des commentaires qui parlent de leur parti et programmes respectifs, on en apprend aussi sur la réelle personnalité de ces candidats.  Et je trouve ça beaucoup plus rassurant que le type « fer à repasser ».  Mais ça prend du courage pour afficher ses idées de cette façon.  Ces gens marchent sur un fil de fer comme funambules.  Ce qui est grandement divertissant. Un peu à l'image de la merveilleuse campagne publicitaire de Québec solidaire ou de Catherine Dorion de Option Nationale, on parle d'autodérision très productive et efficace chez les "loose cannon".  Ce qui est très bien mais très dangeureux.

·         Le « Tout le monde il est gentil »

Il ne faut pas voir ce type trop péjorativement.  Ce type d’intervenant 2.0 est souvent celui qui monte le débat d’un cran, grâce à sa grande ouverture et son respect notable de ses adversaires.  Grâce à ce type, le combat politique devient un bar avec un pichet de bière sur la table, devient un souper de famille où toute les allégeances se rencontrent (et gueulent) mais qui s’aiment quand même.  Ce type est un facilitateur.  En plus de promouvoir sa plateforme, il n’a pas peur de parler de ses adversaires, non pas comme des méchants, mais comme d’honorables citoyens qui vivent une expérience politique tout aussi exaltante et difficile que lui.  Ce type est un modèle de fairplay. Et l’on ne peut qu’aimer ce genre de candidat, sans toutefois se sentir obligé d'aimer sa plateforme.  Il inspire confiance et met en valeur un nouveau genre de politique axée sur le vrai et l’humain.  C’est typiquement ce qu’est Marc-André Pilon de Québec Solidaire.  Nul besoin de croire que sa plateforme de gauche soit ce que l’on veut. L’homme derrière est déjà apprécié par ses concitoyens. Toutefois, les gains réels que cette attitude apporte en campagne électorale, cette arène sans pardon, donne habituellement peu de résultats concrets lorsque vient le temps de voter.  Voyons voir le 4 septembre si cette vague orangée saura coller au comté.
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Et pourquoi pas de blogue ou de billets plus complet de nos candidats, comme le fait l’ancien journaliste Pierre Duchesne du PQ?  Est-ce trop demander d’élaborer et personnaliser son discours souvent trop formel d’un parti?  Est-ce par manque de temps?  Le risque est pourtant faible de trébucher et suscite aussi le débat avec les gens.  Mystère.  Peut-être verrons-nous cela dans des campagnes futures.

Et moi dans tout ça?  Moi je suis libre.  Indécis, mais libre

mercredi 15 août 2012

Pavoiser avec un plan presque tracé d’avance

(ou le plan sud-Ouest)

C’est sur une parcelle d’autoroute 30 pavée toute neuve que le PLQ a annoncé qu’il investira 500 millions dans un pôle logistique régional s’il gouverne après le 4 septembre 2012. Un demi-milliard, ce n’est pas rien. Mais encore faut-il bien l’investir. (Source)

Le problème avec cette annonce électorale, c’est que le PLQ s’approprie un dossier qui évoluera par lui-même, le projet étant déjà sous la tutelle du ministère des Transports. Il n’y a pas matière à se péter les bretelles avec des intentions qui deviendront des évidences, peu importe le gouvernement en place. Le secteur ouest de la future autoroute 30 est déjà un pôle de transit de marchandises très important avec la jonction de la 40 et de la 20. La convergence du secteur ainsi améliorée attirera de façon naturelle les compagnies de distribution et de transport pour les produits provenant de l’Ontario ou y allant. Or, mon inquiétude principale pour ce pôle est environnementale, mais aussi de nature multifonctionnelle. On peut déjà le constater avec l’arrivée récente du centre de distribution pour Canadian Tire (Genco) à Les Cèdres non loin de la future A30.
Or, selon l’article suivant, la ville de Vaudreuil-Dorion devient un îlot de chaleur important depuis quelques années, vu sa forte croissance et l’apparition de « Power center » commerciaux et distributif.  (info ici)

C'est ça l'avenir?


L’ajout d’un énorme pôle logistique tout près, aussi profitable économiquement soit-il, contribuera fortement à l’accroissement de l’effet de serre et à l’étalement urbain des municipalités qui s’y adossent. Alors, comment minimiser l’impact environnemental de ce secteur, sans compromettre la croissance et son effet économique bénéfique pour la région?
Il faut diversifier ce pôle en y attirant d’autres domaines non reliés aux transports. Il faut voir plus grand pour ce carrefour important qui pourrait aussi être appelé le Plan sud-ouest. Par ailleurs, il faut permettre aux citoyens de ne pas limiter leur possibilité d’embauche aux seuls métiers de manutentionnaires, conducteur de camions, mécaniciens ou gestionnaires d’entrepôts que ce secteur appellera prioritairement. Pourquoi ne pas rapatrier les cerveaux qui souvent doivent aller travailler à Ville St-Laurent ou Montréal pour exercer leur métier en haute technologie ou en science? Le projet de nouvel hôpital de Vaudreuil pourrait aussi permettre l’arrivée de centres de recherche liés au domaine de la santé. La diversification des entreprises de cette imposante jonction autoroutière devra offrir aux citoyens plus d’emploi dans des domaines diversifiés et de haut niveau afin de limiter leurs déplacements vers l’île de Montréal. Le but étant principalement de travailler plus près de chez eux. Et pourquoi ne pas avoir une école ou une branche universitaire liée à la gestion logistique ou en étude économique reliée?

De plus, il faudra imposer aux entreprises qui veulent profiter de ce nouvel axe majeur d’user de biomasse ou de forme d’énergie renouvelable pour leurs édifices? Dans ce cas, avoir un plan de compensation de carbone pour ce secteur, qui deviendrait un modèle à suivre pour les autres régions, est nécessaire. Il faut arrêter de croire que les entreprises refuseraient de venir s’installer si l’on imposait quelques contraintes environnementales qui vont de sois au 21e siècle.

Beam me up Scotty!!!



Enfin, malgré la présence de Pierre Arcand, et Pierre Moreau, respectivement ministre de l’Environnement et ministre des Transports sortants, nuls mentions d’un système de transport collectif. Pourtant, ceci permettrait une connexion efficace entre les villes nouvellement connectée, soit Vaudreuil-Dorion et Châteauguay. Ce faisant, le partage des ressources humaines entre ces deux villes et aussi celles qui partagent l’autoroute 30 sera maintenant possible. Mais seul un réseau de transport collectif efficace permettra de satisfaire et d’attirer une main-d’œuvre de plus en plus conscientisée côté environnemental et des expertises plus diversifiées que pour le seul domaine logistique.

Je demanderais donc au PLQ et aux municipalités touchées par ce nouveau pôle industriel et modal d’être plus créatif que de ne se reposer que sur la seule annonce électoraliste d’hier. Il faut passer en mode environnemental pour le bien de ce nouveau pôle important et le bien de tous. La diversification des économies dans ce secteur évitera aussi les contrecoups des crises économiques sectorielles. S’installer pour durer devrait être le nouveau modus operandi des gouvernements…

dimanche 12 août 2012

Twitter en campagne, ça fait bouger les choses

Dernière heure (15 août)

Le journal L'Étoile des Hebdos du Suroit annonce officiellement sur Facebook le débat local dans Vaudreuil pour le 21 août 2012.  Envoyez-vos questions à evillers@hebdosdusuroit.com



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Grâce entre autre aux échanges entre votre humble serviteur et certains candidats locaux, en primeur sur les réseaux sociaux, la rédactrice en chef des Hebdos du Suroit de la région de Vaudreuil-Soulange, madame @EvelyneVillers a annoncé sur twitter qu'un débat aura lieu entre tous les candidats du comté de Vaudreuil.  Les détails suivront aujourd'hui.

Cette discussion se fera par l'entremise des réseaux sociaux. Les citoyens auront la chance de poser des questions aux candidats. S'en suivra un débat, qui je l'espère aura une saveur autant régionale que nationale.

Fait à noter, Kim Comeau du PQ n'avait pas répondu à ma question ici-bas.  Remarquez aussi que seul le candidat Libéral Yvon Marcoux n'a pas de compte tweeter.  Voyons voir qui tweetera pour lui.  Faudra bien qu'il se crée un compte un jour!

Soyez assurés que votre humbe serviteur participera comme citoyen à ce débat en tentant de poser des questions d'ordre régionales et nationales.

À suivre...

Ligne de discussion sur twitter:






samedi 11 août 2012

Tout le monde veux être en haut? Vraiment?


Lire 1984, c'est souvent comme lire l'actualité. Ce qu'on trouve dans ce roman de George Orwell paru en 1949 est encore pertinent de nos jours. C'en est presque effrayant tellement une grande partie de ce roman est encore très près de notre réalité. Et ça vaut aussi pour notre société québécoise. Et une section fascinante est lorsque Winston, ce héros qui se qualifie ennemie du parti, lit le livre des opposants au régime totalitaire décrit dans le roman de Orwell. Ce qui suit fait partie du 1er chapitre appelé L'ignorance, c'est la force que le héros lit avec attention. Je vous le partage. Y trouvez-vous des ressemblances avec notre société? Pis encore : Y voyez-vous le comportement de certains citoyens et attitudes de nos partis politiques?

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Le monde est divisé en trois classes. La classe supérieure, la classe moyenne, la classe inférieure. Elles ont été subdivisées de beaucoup de façons, elles ont porté d’innombrables noms différents, la proportion du nombre d’individus que comportait chacune, aussi bien que leur attitude vis-à-vis les unes des autres ont varié d’âge en âge. Mais la structure essentielle de la société n’a jamais varié. Même après d’énormes poussées et des changements apparemment irrévocables, la même structure s’est toujours rétablie, exactement comme un gyroscope reprend toujours son équilibre, aussi loin qu’on le pousse d’un côté ou de l’autre.

Les buts de ces trois groupes sont absolument inconciliables. Le but du groupe supérieur est de rester en place. Celui du groupe moyen, de changer de place avec le groupe supérieur. Le but du groupe inférieur, quand il en a un – car c’est une caractéristique permanente des inférieurs qu’ils sont trop écrasés de travail pour être conscients, d’une façon autre qu’intermittente, d’autres choses que de leur vie de chaque jour – est d’abolir toute distinction et de créer une société dans laquelle tous les hommes seraient égaux.

Ainsi à travers l’Histoire, une lutte qui est la même dans ses lignes principales se répète sans arrêt. Pendant de longues périodes, la classe supérieure semble être solidement au pouvoir. Mais tôt ou tard, il arrive toujours un moment où elle perd, ou sa foi en elle-même, ou son aptitude à gouverner efficacement ou les deux. Elle est alors renversée par une classe moyenne qui enrôle à ces côtés la classe inférieure en lui faisant croire qu’elle lutte pour la liberté et la justice. Sitôt qu’elle a atteint son objectif, la classe moyenne rejette la classe inférieure dans son ancienne servitude et devient elle-même supérieure. Un nouveau groupe moyen se détache alors de l’un des autres groupes, ou des deux, et la lutte recommence.

Des trois groupes, seul le groupe inférieur ne réussit jamais, même temporairement, à atteindre son but. Ce serait une exagération que de dire qu’à travers l’histoire il n’y a eu aucun progrès matériel. Même aujourd’hui, dans une période de déclin, l’être humain moyen jouit de conditions de vie meilleures que celles d’il y a quelques siècles. Mais aucune augmentation de richesse, aucun adoucissement des mœurs, aucune réforme ou révolution n’a jamais rapproché d’un millimètre l’égalité humaine. Du point de vue de la classe inférieure, aucun changement historique a jamais signifié beaucoup plus qu’un changement du nom des maîtres.

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Alors? C'est pas mal non? J'ai aussi pris la liberté de souligner un passage qui m'apparaît comme le fléau de notre siècle. La télé et le médias de masse aident de moins en moins à forger sa propre réflexion et à agir.  Le chacun pour soi et le virage vers le libertarianisme permet justement à l'élite ou le groupe gouvernant de ne pas avoir crainte de se faire critiquer par les classes inférieures. Mais les événements des derniers mois au Québec et ailleurs ressemblent fortement aussi à ce soulèvement tant espéré des prolétaires par un Winston idéaliste. Tout est là. Tout est encore possible.

vendredi 10 août 2012

Pourquoi twitter en campagne électorale

Twitter est un outil merveilleux.  Particulièrement en période d’élection.  C’est là-dessus que j’ai appris la nomination de Duchesnau avant qu’on en parle dans les grands médias.  J’y ai vu presque « live » la démission de Gabriel Nadeau-Dubois, pendant que certains médias en traitaient pour la première fois 6-7 heures plus tard. C’est aussi dans cet univers que je peux suivre les déplacements et annonces en primeur des chefs ainsi que les réactions des internautes en direct (cocasses et souvent "sans pardon"). Tout cela est extrêmement rafraîchissant comparativement à l’austérité et à la convention journalistique, qui ne rapporte les faits que presque trop tard pour moi.  Mais le plus important est la potentielle accessibilité avec nos candidats locaux.  Seul les éditoriaux, opinions et idées m’intéressent dans les médias traditionnels maintenant.
À l’image de son chef Amir Khadir, voyez la conversation suivante, initiée par Julien Leclerc du parti vert avec Marc-André Pilon de Québec Solidaire dans Vaudreuil que j’ai eu hier soir :


 Sans être vendu Québec Solidaire ou vert, je trouve que dans tous nos candidats locaux, ce sont ces deux candidats qui usent le mieux de cet outil pour le moment.  Julien Leclerc, sachant qu’il ne sera jamais député se permet même des commentaires personnels et même quelques attaques envers les autres partis. Par exemple, ce savoureux commentaire suite à l’arrestation de Tony Accurso :

Martin Legault de la CAQ est plus discret et formel.  Il m’a gentiment répondu il y a quelque temps, m’invitant à aller consulter les propositions de la CAQ qu’il a défilé sur twitter avant la campagne.  On sent que Martin Legault ne prend pas de risque.  Surtout après cette bourde :

Il a ensuite fait amende honorable en diffusant sur sa page FB (dont je parlerai plus tard) une note de précision qu’on peut trouver ici.  Ce n’est pas facile la vie en campagne électorale (et surtout la vie en 2.0)…
Pour Kim Comeau du PQ, twitter ressemble plus à un babillard pour annoncer ce qu’il fait durant la campagne.  Il me semble sympathique, mais ne réagit point à mes questions ou commentaires.  J’admets que mes commentaire sont parfois sarcastiques ou questionnables.  Mais je peux facilement voir que monsieur Comeau ne se mouille pas inutilement.  C’est tout à son honneur, mais ça ne fait pas un candidat facilement joignable sur « les internets ».  Le contrôle du message semble prioritaire.
En ce qui concerne Julien Bédard de Option Nationale, il tweet une fois par jour et parle souvent de son chef (charismatique, j’en conviens).  Il est aussi le seul qui ne me suit pas sur twitter.  Non pas que ce soit nécessaire, mais cela démontrerait, comme les autres candidats, qu’il montre un intérêt pour son électorat local.  Pour le moment, c’est plutôt son nombre de membre qui l’intéresse…

Et pour Yvon Marcoux du PLQ?  Il n’a pas de compte tweeter.  Il ne doit pas savoir que ça existe.  Ses conseillers plus jeunes devraient à tout le moins tweeter pour lui…  Par contre, il a une page Facebook… Passablement intéressante.
Donc, pourquoi tweeter en campagne électorale?  Pour créer à tout le moins un sentiment de proximité avec les candidats locaux et leurs chefs.  Est-ce un outil qui peut changer la donne lors d’une élection?  En ce qui me concerne, oui.  Mais pour monsieur madame tout le monde, probablement pas.  Tant qu’il y aura des pancartes électorales et du porte à porte, l’électeur moyen se contentera de ces formes de communications pour prendre connaissance de ses candidats.
Donc, pour ma prochaine étape afin d’apprécier encore plus Twitter en campagne électorale, je vais poser une question respectable et formelle à tous les candidats de Vaudreuil et voir ce qui se passera.  « Stay tuned! » comme disent les chinois…

jeudi 9 août 2012

De l'assymétrie du cerveau de l'électeur

Ou voter avec son cerveau gauche ou droit

Il y a un concept plus ou moins contesté scientifiquement qui dit que le côté droit du cerveau est celui de la créativité et de l’intuition tandis que le gauche est formé pour le pragmatisme et le calcul.  Le débat actuel dans la campagne électorale 2012 n’est finalement pas de savoir si l’on doit sortir ou non le PLQ de la gouvernance.  Beaucoup de gens, dont moi-même pensent que c’est une évidence. La question de l’heure est plutôt : « Est-ce que je vote avec mon cœur (ou mon cerveau droit) ou bien stratégiquement avec mon cerveau gauche? ». La menace est pourtant réelle : Jean Charest et son équipe corrompue (et de « suiveux ») au service des multinationales et des amis du parti peuvent se faufiler au travers de la (trop?) grande offre d’opposition offerte par la CAQ, PQ, ON, QS et les verts.
Si je vote avec mon cerveau gauche (qui n’a rien à voir avec la gauche politique), il est possible d’empêcher cela.  Mais en même temps, en suis-je si certain?  Ce qui est sûr, c’est que je perds toute liberté; En fait, la seule liberté démocratique totale qui m’est permis d’avoir avec assurance avant le début d’un mandat (hasardeux) d’un gouvernement.  Et on dirait que ce matin je suis fatigué.  Oui, après seulement 9 jours de campagne à suivre le jeu, je suis fatigué de me demander comment faire pour empêcher Jean Charest et son équipe (dont Yvon Marcoux) de passer pour un 3iem mandat.  Et si l’on transpose la bataille du côté régionale dans mon comté de Vaudreuil, ce n’est guère facile, sachant que le passé est souvent garant de l’avenir.  Il ne faut pas se leurrer.  Le PLQ est encore très populaire ici à Vaudreuil et la menace d’une réélection est forte.  Si cette menace est si présente, pourquoi alors voter autre choses que ce qui pourrait permettre une défaite du PLQ?  Pour le moment, seuls le PQ et la CAQ peuvent prétendre ravir le comté.  Personnellement, j’ai très peu d’affinité avec la CAQ.  J’ai aussi de moins en moins confiance au PQ.

Je dois donc vous avouer maintenant que j’ai un faible pour les tiers partis tels les Verts, Option Nationale et Québec Solidaire (pas nécessairement dans cet ordre).  Les candidats locaux me semblent sympathiques et leurs partis sont l’image d’une jeunesse pleine de promesse et d’énergie.  Leur propositions sont rafraîchissantes, surtout lorsqu’on parle souveraineté, environnement et démocratie sociale (dans l’ordre cette fois).  J’ai déjà dit dans un billet précédent que peu importe qui prendra le comté, ce sera « business as usual » à Vaudreuil.  Le député doivent, peu importe leur allégeance politique, répondre aux besoins spécifiques de sa population qui change vite.  Alors il me faut reprendre confiance en mon peuple car la démocratie ne s’arrête pas avec une élection.  À la lumière des manifestations du printemps érable et des coups de casserole, l’on peut facilement supposer que les québécois seront encore plus vigilant qu’avant et ne permettrons plus de s’en faire passer.


Au final, voilà une occasion de dire haut et fort pour quel parti nos convictions ressemblent le plus, de la même manière que des casseroles apolitiques ont résonnées même à Vaudreuil. C’est l’occasion rêvée de dire qu’il est temps de passer à une proportionnelle entre autre.  Ni le PQ, la CAQ ou le PLQ ne proposent cette avenue.  Au fond, que le PLQ passe encore une fois dans Vaudreuil n’est pas la fin du monde pour les affaires courantes.  Par contre, ne pas voter avec mon cerveau droit est la fin de mon moi profond… la fin de mon propre monde et de mes convictions.  Ça c’est plus grave que de diviser le vote.  Et si, parce que les gens votent soudainement avec leur cœur, les tiers partis récoltaient plus de visibilité que jamais?  C’est aussi ça la démocratie.  Le cas advenant, on se chargera de Charest comme on l’a fait depuis le début de l’année 2012.  Le peuple québécois ne sera plus jamais le même de toute façon.

mercredi 8 août 2012

Les communicateurs (partie 3)

(ou pourquoi nous faut-il encore des pancartes électorales)

Le chef de la CAQ sera dans la région aujourd’hui.  Et c’est bien normal.  Les pancartes de la CAQ montrent bien que derrière les candidats locaux, il y a le chef.  Et ne vous y méprenez pas, on parle bien de « L’équipe Legault ». Cette façon de faire me semble pertinente pour un "nouveau parti", sachant qu'une quantité non-négligeable de citoyens ignorent le candidat local et coche la case désirée pour un parti ou un chef lorsque vient le moment de voter. Or, le candidat dans Vaudreuil, monsieur Martin Legault est relativement inconnu dans la région.  Si le chef (ou ses acolytes populaires comme Duchesneau ou Barette) performent mal durant la campagne, c’en est fait de ce candidat local. La grosseur de la pancarte caquiste reflète peut-être les ambitions "caquiennes" de changements; Irroniquement, c’est aussi elle qui veut à tout prix changer le paysage politique du Québec…



"C'est assez, faut que ça change!" : Tel est le slogan de la présente campagne pour la CAQ.  Le vent qui semble (je dis bien "semble") souffler vers le centre droit au Québec fait écho à ce slogan et à ce parti. Est-ce assez puissant pour éveiller l'électeur un peu comme l'a fait la prestance de Jack Layton aux dernières élections fédérales?  Au Québec, rare ont été les partis qui ont gouvernés plus de deux mandats de suites. La CAQ n'erre pas avec ce slogan, vu les derniers mois, voire années de turbulences sous la gouverne Libérale.  Mais ce slogan devient presque un pléonasme. Qui est assez fou pour ne pas demander un changement dans le climat social, la gestion et la façon de gouverner le Québec?  C'est une évidence que la CAQ ne peux à elle seule s'approprier. Mais localement, est-ce que Martin Legault soufflera ce vent nouveau? Du côté de l'éducation, vu son expertise, nous pouvons le penser. Et les propositions en cette matière pullulent chez la CAQ. Pour les autres dossier plus locaux, ce sera assurément la même chose dans Vaudreuil avec ses particularités et ses besoins propres à cause de sa croissance fulgurante et ses besoins en service qui accrois plus vite que prévu (transport, santé, culture). Ce sera "Business as usual" dans Vaudreuil.

Enfin, y a-t-il quelqu'un qui se souci de l'image projetée par un candidat local?  L'image de Martin Legault semble montrer une assurance certaine qui peut rejoindre les plus de 35 ans.  Mais les jeunes seront-ils émus par cette image un peu formelle et conventionnelle? Reste à savoir si Vaudreuil reproduira au provincial son désir de changement perpétré aux dernières élections fédérales.  Le chef de Martin Legault, François, n'a pas la même image forte que Jack Layton...  Voyons voir la suite.

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Vu l’absence remarquable (et louable) de pancartes pour les candidats de QS, PQ, ON et Verts dans le comté, pourrions-nous conclure que le support de leur parti respectif est réduit, ou bien si la conscience environnementale est devenue une vertu à respecter en campagne électorale?  Avez-vous vu des pancartes autres que pour la CAQ et le PLQ dans la région?

mardi 7 août 2012

Les communicateurs (partie 2)

FAUT PAS EN ARRIVER LÀ!


Les fameuses pancartes.  Sont-elles un mal nécéssaire?  Pour moi, en 2012, c'est un mode de communication anti-écologique et visuellement très polluant. C'est dépassé. À qui s'adresse cette forme de communication et que disent-elles exactement? Quelques-unes sont apparue sur les poteaux du comté de Vaudreuil pendant mes vacances qui se sont achevées hier.  Pour le moment, je n'ai apperçu que celles de Martin Legault de la Coalition Avenir Québec (CAQ) et d'Yvon Marcoux du parti Libéral (PLQ).  Je tenterai de parler de chaque partis dans un billet dédié lorsqu'elles seront toutes apparues, telles des "pousses" mutantes sur le bois "creuosoté" d'Hydro-Québec.  Mais dans Vaudreuil, rien d'aussi extravagant (pour rester gentil) que Guy Leclerc du PQ dans Bauharnois... Je compatis avec le citoyen (enragé) de cette vidéo maison: http://www.youtube.com/watch?v=Nv4mw_rWK6o  Trop, c'est comme pas assez.

En fait, je me demande surtout pourquoi il semble y avoir si peu de créativité avec la communication en période électorale. Pas vous? La platitude et l'uniformité du genre de communication "cartonné" est triste à voir.  Plus ça change, plus c'est pareil.  Mais au delà de mes goûts environnementaux, urbanistiques et artistiques, voyons voir ce que tente de nous dire nos candidats locaux et ce que le parti tente de montrer ou de cacher aux électeurs par ses pancartes (en attendant de parler des autres modes de communications de nos candidats).  Commençons avec le PLQ si vous le voulez bien.


Ici, on reste sobre.  Ce qui est à mon avis tout a fait normal pour le PLQ.  Qui voudrait se péter les bretelles après avoir laissé sombrer le Québec dans une crise sociale qu'on n'avait pas vu depuis le début des années 70?  Au PLQ, on ne "s'accotte" plus admirablement sur son menton comme lors de la dernière élection en 2008.

Et remaquez aussi que Jean Charest n'est pas sur la photo. Vu la popularité presque nulle de ce chef, il est normal de ne pas pousser l'arrogance trop loin. Cela m'indique que le message derrière ces pancartes réside dans le désir de poursuivre avec la lancée déjà ammorcée par le parti Libéral.  Cette pancarte s'adresse donc aux inconditionnels et aux fidèles du parti dans le comté.  Je pousserai même l'audace jusqu'à dire que la pancarte s'adresse à la vieille chasse gardée de Vaudeuil; Celle là même qui a voté pour le premier ministre Daniel Johnson fils dans les années 80 et du grand ministre de l'éducation Paul Gérin-Lajoie lors de la révolution tranquille. On ne parle évidemment pas aux indécis et aux jeunes ici.  Et le PLQ le sait.  Avec un slogan comme "Pour le Québec", on ne brise pas de conventions, on reste flou et on sous-entend que le passé de la gouvernance Libérale sera garante de l'avenir: les bases ont toutes été mises en place lors du dernier mandat (plan Nord, Loi 78) et c'est pour le bien du Québec que le PLQ croit devoir poursuivre son mandat. Selon la photo, Yvon Marcoux (71 ans) n'a pas vieilli d'un iotas depuis 2008.  Il a l'air en forme, mais on oublie assurément de s'adresser à la jeune génération avec un candidat en fin de carrière qui n'espère plus prendre la charge d'un ministère comme cela a déjà été le cas en première moitié de la précédente décennie. Pas de fla-fla sur ces pancartes. On ne brasse pas l'eau déjà trouble...  Reste à voir l'énergie qui sera mise par Yvon Marcoux sur le terrain pour rencontrer les électeurs du comté et tenter de les convaincres de lui donner un autre (dernier?) mandat.

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En terminant, étant dans le sujet des pancartes électorales, j'ai pris connaissance ce matin d'un article sur une candidate de Québec Solidaire dont j'ai vu l'affiche le weekend dernier sur Duluth à Montréal.  Ça fait jaser.  Et j'ai moi même été surpris par tant de "candeur".  Très intéressant comme complément de réflexion sur les pancartes et l'image projetée.  http://urbania.ca/blog/3297/manon-masse-par-dela-la-moustache