mardi 7 août 2012

Les communicateurs (partie 2)

FAUT PAS EN ARRIVER LÀ!


Les fameuses pancartes.  Sont-elles un mal nécéssaire?  Pour moi, en 2012, c'est un mode de communication anti-écologique et visuellement très polluant. C'est dépassé. À qui s'adresse cette forme de communication et que disent-elles exactement? Quelques-unes sont apparue sur les poteaux du comté de Vaudreuil pendant mes vacances qui se sont achevées hier.  Pour le moment, je n'ai apperçu que celles de Martin Legault de la Coalition Avenir Québec (CAQ) et d'Yvon Marcoux du parti Libéral (PLQ).  Je tenterai de parler de chaque partis dans un billet dédié lorsqu'elles seront toutes apparues, telles des "pousses" mutantes sur le bois "creuosoté" d'Hydro-Québec.  Mais dans Vaudreuil, rien d'aussi extravagant (pour rester gentil) que Guy Leclerc du PQ dans Bauharnois... Je compatis avec le citoyen (enragé) de cette vidéo maison: http://www.youtube.com/watch?v=Nv4mw_rWK6o  Trop, c'est comme pas assez.

En fait, je me demande surtout pourquoi il semble y avoir si peu de créativité avec la communication en période électorale. Pas vous? La platitude et l'uniformité du genre de communication "cartonné" est triste à voir.  Plus ça change, plus c'est pareil.  Mais au delà de mes goûts environnementaux, urbanistiques et artistiques, voyons voir ce que tente de nous dire nos candidats locaux et ce que le parti tente de montrer ou de cacher aux électeurs par ses pancartes (en attendant de parler des autres modes de communications de nos candidats).  Commençons avec le PLQ si vous le voulez bien.


Ici, on reste sobre.  Ce qui est à mon avis tout a fait normal pour le PLQ.  Qui voudrait se péter les bretelles après avoir laissé sombrer le Québec dans une crise sociale qu'on n'avait pas vu depuis le début des années 70?  Au PLQ, on ne "s'accotte" plus admirablement sur son menton comme lors de la dernière élection en 2008.

Et remaquez aussi que Jean Charest n'est pas sur la photo. Vu la popularité presque nulle de ce chef, il est normal de ne pas pousser l'arrogance trop loin. Cela m'indique que le message derrière ces pancartes réside dans le désir de poursuivre avec la lancée déjà ammorcée par le parti Libéral.  Cette pancarte s'adresse donc aux inconditionnels et aux fidèles du parti dans le comté.  Je pousserai même l'audace jusqu'à dire que la pancarte s'adresse à la vieille chasse gardée de Vaudeuil; Celle là même qui a voté pour le premier ministre Daniel Johnson fils dans les années 80 et du grand ministre de l'éducation Paul Gérin-Lajoie lors de la révolution tranquille. On ne parle évidemment pas aux indécis et aux jeunes ici.  Et le PLQ le sait.  Avec un slogan comme "Pour le Québec", on ne brise pas de conventions, on reste flou et on sous-entend que le passé de la gouvernance Libérale sera garante de l'avenir: les bases ont toutes été mises en place lors du dernier mandat (plan Nord, Loi 78) et c'est pour le bien du Québec que le PLQ croit devoir poursuivre son mandat. Selon la photo, Yvon Marcoux (71 ans) n'a pas vieilli d'un iotas depuis 2008.  Il a l'air en forme, mais on oublie assurément de s'adresser à la jeune génération avec un candidat en fin de carrière qui n'espère plus prendre la charge d'un ministère comme cela a déjà été le cas en première moitié de la précédente décennie. Pas de fla-fla sur ces pancartes. On ne brasse pas l'eau déjà trouble...  Reste à voir l'énergie qui sera mise par Yvon Marcoux sur le terrain pour rencontrer les électeurs du comté et tenter de les convaincres de lui donner un autre (dernier?) mandat.

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En terminant, étant dans le sujet des pancartes électorales, j'ai pris connaissance ce matin d'un article sur une candidate de Québec Solidaire dont j'ai vu l'affiche le weekend dernier sur Duluth à Montréal.  Ça fait jaser.  Et j'ai moi même été surpris par tant de "candeur".  Très intéressant comme complément de réflexion sur les pancartes et l'image projetée.  http://urbania.ca/blog/3297/manon-masse-par-dela-la-moustache

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