vendredi 10 août 2012

Pourquoi twitter en campagne électorale

Twitter est un outil merveilleux.  Particulièrement en période d’élection.  C’est là-dessus que j’ai appris la nomination de Duchesnau avant qu’on en parle dans les grands médias.  J’y ai vu presque « live » la démission de Gabriel Nadeau-Dubois, pendant que certains médias en traitaient pour la première fois 6-7 heures plus tard. C’est aussi dans cet univers que je peux suivre les déplacements et annonces en primeur des chefs ainsi que les réactions des internautes en direct (cocasses et souvent "sans pardon"). Tout cela est extrêmement rafraîchissant comparativement à l’austérité et à la convention journalistique, qui ne rapporte les faits que presque trop tard pour moi.  Mais le plus important est la potentielle accessibilité avec nos candidats locaux.  Seul les éditoriaux, opinions et idées m’intéressent dans les médias traditionnels maintenant.
À l’image de son chef Amir Khadir, voyez la conversation suivante, initiée par Julien Leclerc du parti vert avec Marc-André Pilon de Québec Solidaire dans Vaudreuil que j’ai eu hier soir :


 Sans être vendu Québec Solidaire ou vert, je trouve que dans tous nos candidats locaux, ce sont ces deux candidats qui usent le mieux de cet outil pour le moment.  Julien Leclerc, sachant qu’il ne sera jamais député se permet même des commentaires personnels et même quelques attaques envers les autres partis. Par exemple, ce savoureux commentaire suite à l’arrestation de Tony Accurso :

Martin Legault de la CAQ est plus discret et formel.  Il m’a gentiment répondu il y a quelque temps, m’invitant à aller consulter les propositions de la CAQ qu’il a défilé sur twitter avant la campagne.  On sent que Martin Legault ne prend pas de risque.  Surtout après cette bourde :

Il a ensuite fait amende honorable en diffusant sur sa page FB (dont je parlerai plus tard) une note de précision qu’on peut trouver ici.  Ce n’est pas facile la vie en campagne électorale (et surtout la vie en 2.0)…
Pour Kim Comeau du PQ, twitter ressemble plus à un babillard pour annoncer ce qu’il fait durant la campagne.  Il me semble sympathique, mais ne réagit point à mes questions ou commentaires.  J’admets que mes commentaire sont parfois sarcastiques ou questionnables.  Mais je peux facilement voir que monsieur Comeau ne se mouille pas inutilement.  C’est tout à son honneur, mais ça ne fait pas un candidat facilement joignable sur « les internets ».  Le contrôle du message semble prioritaire.
En ce qui concerne Julien Bédard de Option Nationale, il tweet une fois par jour et parle souvent de son chef (charismatique, j’en conviens).  Il est aussi le seul qui ne me suit pas sur twitter.  Non pas que ce soit nécessaire, mais cela démontrerait, comme les autres candidats, qu’il montre un intérêt pour son électorat local.  Pour le moment, c’est plutôt son nombre de membre qui l’intéresse…

Et pour Yvon Marcoux du PLQ?  Il n’a pas de compte tweeter.  Il ne doit pas savoir que ça existe.  Ses conseillers plus jeunes devraient à tout le moins tweeter pour lui…  Par contre, il a une page Facebook… Passablement intéressante.
Donc, pourquoi tweeter en campagne électorale?  Pour créer à tout le moins un sentiment de proximité avec les candidats locaux et leurs chefs.  Est-ce un outil qui peut changer la donne lors d’une élection?  En ce qui me concerne, oui.  Mais pour monsieur madame tout le monde, probablement pas.  Tant qu’il y aura des pancartes électorales et du porte à porte, l’électeur moyen se contentera de ces formes de communications pour prendre connaissance de ses candidats.
Donc, pour ma prochaine étape afin d’apprécier encore plus Twitter en campagne électorale, je vais poser une question respectable et formelle à tous les candidats de Vaudreuil et voir ce qui se passera.  « Stay tuned! » comme disent les chinois…

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