lundi 3 septembre 2012

Le déserteur



Il est un temps ou il faut s'avouer des choses. J'avoue que je glisse. Avec la situation autant mondiale que locale qui tend à se cristalliser autour d'un dogme libertarien de droite, je glisse. Oui, je glisse vers la gauche en réaction profonde à cette volonté d’individualisme crasse qui épouse nos mœurs modernes comme on épouserait son nombril. Appelez-moi vertueux. Appelez-moi idéaliste ou communiste, moi je m'appelle humaniste dans le sens Montaignien du terme. L'appel de l'équilibre et du juste retour de « la valeur » des choses est plus fort que le désir de pouvoir absolu. Assis sur l’inévitable luge de la souveraineté, je glisse lentement vers un désir d'équitabilité.

Je veux plus que des élections à date fixe. Je veux une proportionnelle.

Je veux plus qu'une indexation des frais de scolarité. Je pense que la gratuité est nécessaire pour l'accessibilité des cerveaux qui ne peuvent concrètement mettre en lumière leur talent... pour notre bien.

Je veux un meilleur étiquetage des produits, une nourriture plus souveraine et une gestion de nos terres qui cohabite avec la nécessité de croissance économique intelligente.

Je veux un plus grand respect de l'environnement.

Je veux que notre culture rayonne et favorise la créativité pour la continuité de ma langue.

Je suis pour une meilleure redistribution des richesses, même si cela me demande un plus grand effort fiscal.

Je pense aussi que la croissance à outrance n'est pas une bonne idée à long terme.

Je crois que l'idée d'une Pharma-Québec nous permettrait d'avoir des médicaments à meilleur coût.

Je crois que je glisse lentement vers une idée plus humaine de faire de la politique où la langue de bois n'a pas sa place et où l'on place les gens en avant. 

Je crois que je vais passer de l'autre côté de la clôture du PQ. 

Je crois que je vais voter Québec Solidaire pour la première fois.

Appelez-moi communiste, pelleteux de nuages ou idéaliste. J'assume pleinement mon choix, car je crois que ce que propose Québec Solidaire se rapproche plus de mes valeurs profondes. Et même si je sais que le Parti Libéral gagnera dans mon comté pour notre plus grand malheur, voilà que mon vote est le message que j’envoie à nos dirigeants. Et j'en suis fier.


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